Nommer
pour
exister
Nommer
pour
exister
La Journée de Visibilité Lesbienne (JVL) vise à mettre de l’avant les enjeux des femmes de la diversité sexuelle
c’est-à-dire des femmes – et des personnes non-binaires – qui s’identifient comme lesbienne, gaie, bisexuelle, pansexuelle, ayant une sexualité fluide, asexuelle ou encore en questionnement. Cette journée souligne leurs perspectives, défis et contributions trop souvent invisibilisés au sein des diverses manifestations LGBTQIA2S+ locales et internationales.
Campagne nationale
« Nommer pour exister »
Historiquement, on a souvent « oublié » de parler des femmes de la diversité sexuelle quand on les a pas tout bonnement systématiquement invisibilisées. Cette année, la campagne du Réseau des lesbiennes du Québec a pour thème « Nommer pour exister ». Nommer, c’est corriger la discrimination historique dont ont été victimes les femmes lesbiennes, bisexuelles et queer et réécrire l’histoire à partir de leurs points de vue.
Définition
Lesbophobie
Le terme lesbophobie est une phobie spécifique qui touche les femmes qui aiment les femmes en raison de leur orientation sexuelle, c’est-à-dire les lesbiennes, les femmes bisexuelles, pansexuelles et gaies en relation lesbienne ou encore les personnes perçues comme lesbiennes par la société. Cette phobie est à l’intersection de l’homophobie et du sexisme.
La lesbophobie se manifeste par des attitudes négatives, de la discrimination, du mépris, de l’invisibilisation, du rejet ou de la haine envers les populations lesbiennes. Elle peut donc également mener à des actes d’intimidation ou à de la violence et peut ainsi porter atteinte à l’intégrité psychologique, physique ou sexuelle d’une personne.
Programmation de la JVL du 22 avril 2023
MONIK AUDET, Récipiendaire du prix hommage 2023
Monik Audet est militante de nombreuses années auprès de communautés et d’organismes voués à la défense et la promotion des droits des personnes de la diversité sexuelle, notamment au GRIS Montréal et à Gai écoute (actuellement Interligne). En outre, elle a collaboré à la revue Treize ainsi qu’à plusieurs Journées visibilités lesbiennes, soit à titre de coordonnatrice, collaboratrice, auteure, conférencière ou animatrice. Elle a entre autres été conceptrice et rédactrice du Rapport de consultation du Groupe de travail mixte contre l’homophobie – De l’égalité juridique à l’égalité sociale. Vers une stratégie nationale de lutte contre l’homophobie publié en mars 2007 et du Bilan sur le suivi des recommandations formulées dans ce rapport paru en mai 2009. Monik est la récipiendaire du Prix hommage 2023.
GRAND CHEFFE KAHSENNENHAWE SKY-DEER, Récipiendaire du prix visibilité 2023
Kahsennenhawe Sky-Deer est la Grande cheffe élue du Conseil mohawk de Kahnawà:ke. Elle a été élue pour la première fois au Conseil en 2009 et sert sa communauté dans le cadre de son cinquième mandat consécutif de trois ans. Elle a été élue en juillet 2021, devenant ainsi la toute première femme, et personnes 2SLGBTQ+, à occuper le poste de Grande cheffe, un événement historique pour Kahnawà:ke. Les domaines d’intérêt actuels de la Grande cheffe Sky-Deer sont les suivants : les relations gouvernementales externes (relations entre Kahnawà:ke et le Canada), l’édification de la nation, le passage de la frontière et les relations et la gouvernance autochtones (MCK et communauté). La grande chef SkyDeer a obtenu son diplôme du Collège Vanier en 1999 avant de déménager en Floride pour jouer au football professionnel féminin. Elle a ensuite obtenu un baccalauréat ès arts en psychologie de l’Université de Central Florida en 2008. Elle est retournée dans sa communauté de Kahnawà:ke cette année-là et vit et travaille à Kahnawà:ke depuis. La Grande cheffe Sky-Deer est très passionnée par les questions relatives à la protection des droits inhérents, à la revitalisation de la langue mohawk et à la survie de l’identité culturelle de son peuple. Elle a pris la parole devant le Comité permanent lors des audiences sur le projet de loi S-3 et a mis en garde contre la menace que cela représentait pour tous les membres des Premières Nations. La Grande cheffe Sky-Deer est également très intéressée par la création de partenariats et de projets qui aideront la communauté. Elle a participé au panel Movers & Shakers durant les célébrations de Fierté Montréal en 2022 et a été la tête d’affiche du magazine lesbien et queer lstw tout récemment. Pour la visibilité qu’elle apporte à la communauté mohawk et à la communauté 2SLGBTQ+ Kahsennenhawe Sky-Deer se mérite le Prix visibilité 2023.
MARTINE ROY, RÉCIPIENDAIRE DU PRIX MILITANTISME 2023
Martine Roy a travaillé pendant 20 ans chez IBM, où elle a notamment occupé les postes de coordonnatrice en résolution de situations critiques et de directrice de compte. Au sein d’IBM, elle a mis sur pied des groupes-ressources afin de soutenir les employés LGBT et s’est engagée à fond dans la sensibilisation du personnel et de la direction aux réalités LGBT et dans la promotion d’un milieu de travail inclusif. Maintenant directrice régionale, développement des affaires 2SLGBTQ+ Québec & l’Est du Canada pour la Banque TD, Martine relève encore une fois le défi avec passion. Grande militante pour les droits des personnes LGBT, elle a le coeur à ses affaires. Congédiée des Forces armées canadiennes pour son homosexualité à 19 ans, Martine a mené le recours collectif qui s’est conclu par des excuses du gouvernement fédéral en 2017. Martine a siégé comme membre du conseil d’administration de Fierté au travail Canada durant 10 ans, organisme basé à Toronto qu’elle a fondé avec sept autres personnes. Elle a également été présidente de la Fondation Émergence jusqu’en 2015. Au fil des années, leader de l’inclusion en milieu de travail, Martine a reçu de nombreux prix et distinctions. En 2017, elle s’est vue décernée la Médaille de l’Assemblée Nationale du Québec.
MICHELLE DOUGLAS, RÉCIPIENDAIRE DU PRIX MILITANTISME 2023
Michelle Douglas commence sa carrière dans les Forces armées canadiennes à l’âge de 23 ans et gravit rapidement les échelons, devenant l’une des premières femmes officières à se joindre à l’unité des forces spéciales (UES), un organisme d’application de la loi enquêtant sur les comportements criminels, dont l’homosexualité. Ironiquement, elle sera libérée de ses fonctions dans l’armée après avoir été contrainte, après interrogatoires et harcèlement, d’admettre son orientation sexuelle. Lorsqu’elle intente une poursuite envers le gouvernement fédéral, elle obtient au premier jour du procès, le 27 octobre 1992, un arrangement à l’amiable, en dommages et intérêts, en plus du consentement de l’armée à mettre fin aux pratiques discriminatoires envers les personnes LGBT. Ce gain de cause ouvre la voie à de nombreuses victimes de la Purge qui continueront le combat afin de réclamer justice. Sur le plan professionnel, Michelle a été directrice des relations internationales au ministère de la Justice du Canada et a pris sa retraite en septembre 2019. Au cours de ses 30 années de carrière comme fonctionnaire, elle a représenté le Canada à des réunions internationales du Commonwealth, de l’Organisation des États américains et du G7, et elle a beaucoup voyagé pour fournir un soutien stratégique au ministre de la Justice du Canada. Michelle a également siégé à plusieurs conseils d’administration, notamment à titre de présidente pour le centre communautaire The 519 et la Fondation en faveur de l’égalité des familles. Elle a également été impliquée dans le soutien aux réfugiés LGBT et s’intéresse beaucoup à la question du don d’organes. Michelle détient un diplôme de l’Université Carleton à Ottawa. En 2012, elle a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II. Elle est présentement la directrice générale du Fonds Purge LGBT.
Archives Lesbiennes
Se raconter, se voir exister. Le projet de livre Archives Lesbiennes se démarque par le simple fait d’avoir été créé. Les deux tomes des Archives lesbiennes vous feront voyager de part et d’autres du globe pour atterrir au Québec et vous faire découvrir l’histoire des femmes de la diversité sexuelle trop souvent ignorée. Un projet d’envergure qui a pu voir le jour grâce au partage et à la participation de nombreuses personnes de nos communautées.
Le tome I comprend la mythologie grecque, les enjeux des communautés autochtones, les luttes féministes, les droits législatifs, les gains politiques, les luttes LGBT et plus encore.
Quant au tome II, il propose une revue des événements majeurs, notamment la « dépénalisation de l’homosexualité » au Canada avec un retour au projet de loi omnibus de 1969, mais couvre également d’autres événements importants tels que la création de la Coop- Femmes, la veillée organisée par des lesbiennes militantes devant la. Polytechnique en 1989, la création du magazine Les Sourcières, la création de l’émission de radio Lesbo-sons, ou encore le coming-out de plusieurs femmes importantes de la sphère publique, pour n’en nommer que quelques-uns.
Dominique Bourque et Line Chamberland forment le comité consultatif et ont commenté l’ensemble du livre rédigé par Julie Vaillancourt. Dominique Bourque est professeure titulaire à l’Institut d’études des femmes et au Département de français de l’Université d’Ottawa, elle est à la tête des Éditions Sans Fin et a écrit plusieurs articles importants sur le féminisme et les mouvements lesbiens depuis le début des années 2000. Line Chamberland, sociologue de formation, a notamment écrit l’ouvrage éponyme Mémoires Lesbiennes, elle a été co-titulaire et titulaire de la Chaire de recherche contre l’homophobie à l’UQAM et est une référence incontournable pour les mouvements LGBTQ2S+ au Québec, mais aussi au Canada. Julie Vaillancourt a écrit l’ouvrage en tant que chargée de communications au sein du Réseau des lesbiennes du Québec.
Balados
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